De Le Pech à à Labastide-Marnhac pour la 14ème étape

Au gite de Le Pech, la nuit a été bonne et le sommeil de Serge excellent jusque 4 h ½  puis plus délicat jusqu’à son lever à 7 h. Le petit déjeuner se révéla réduit fortement avec deux baguettes, un pot de confiture et un morceau de  beurre pour une tablée de 11 marcheurs, café et thé à disposition.

Parti à 8 h 30, Serge est arrivé à CAHORS à 11 heures et ses compagnons de marche à 11 h 30.

Le pont Valentré à CAHORS

Ils sont passés par le pont Louis-Philippe au bout duquel se trouve un point d’information pour les pèlerins (ancien octroi) où 3 ou 4 dames d’âge mur questionnent les marcheurs afin d’établir des statistiques et offrent de l’eau fraîche, bienvenue après la route. Ils se sont donc dirigés vers le centre-ville et, à 12 heures, se trouvent dans  un bureau de poste où les 2 Suédois ont profité pour rapatrier vers leur domicile 6 kilos de bagages dont ils n’avaient pas eu l’usage, pour la modique somme de 45 €. En plein centre, sur la place Mitterrand, ils ont dégusté un lunch à 9 € 20: pièce de porc, frites, salade et café.

la pierre manquante avec
 la sculpture d'un petit diable
en haut à droite 

A 14 heures, ils ont repris la route, traversé Cahors et emprunté le pont Valentré, pont du XIV° siècle inscrit au  patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France. Une légende est associée à ce pont: la construction ayant duré 70 ans car le travail journalier des maçons aurait été détruit chaque  nuit par un diable. Les ouvriers auraient donc passé un pacte avec le démon, en acceptant devenir ses disciples une fois le travail terminé. Ce marché ne sera jamais honoré car il manquera toujours la dernière pierre à l’une des tours et le pont restera donc inachevé.

"L'escalier pour sortir de la ville :
 assez costaud comme sortie "

A la sortie de la ville, nos marcheurs se sont trouvés devant un vrai rocher: 200 m d’altitude à gravir sur un chemin d’un peu plus d’un km. Labastide-Marnhac est indiqué distant de 8,9 km mais Serge et ses compagnons de route vont marcher plus de 3 heures.
Le chemin, en effet, est dérouté pour passer par le gite des Matthieux, ce qui illustre une fois encore les rivalités entre villages. Ils ont donc parcouru 23,5 km au lieu des 21 prévus initialement. Deux nouveaux pèlerins se sont joints au trio: il s’agit d’un couple de Danois dont le mari est médecin. Il a examiné le pied de Johan et nos Suédois ont donc acheté une bande élastique avec laquelle le pied blessé sera bandé avant de reprendre la route, demain matin.

Après le gite des Matthieux, ils ont eu affaire avec une descente très pointue et caillouteuse à souhait et sont arrivés à 17 h à leur étape de ce soir. Le gite compte une chambrée de 5 lits plus un sixième lit dans la cuisine. Ils n’ont cependant pas fait la cuisine car ils avaient la possibilité de commander soit une pizza soit une copieuse assiette du pèlerin (jambon salade) qui leur était livrée à domicile.

La prochaine étape, longue de 22 km, les mènera au village de MONTCUQ où le gite serait établi dans un ancien moulin.
 Le temps, ce jour, a été très beau; hélas, des orages sont annoncés pour la journée de demain.

Il est à noter que cette étape constitue l’exacte moitié du chemin entre Le-Puy-en-Velay et Saint-Jean-Pied-de-Port.